Parlons Animé Série

#1 3%

Amis de la dystopie levez-vous et réjouissez-vous car… j’ai déjà fait cette introduction. Aujourd’hui nous nous penchons donc sur une série disponible sur Netflix, pour changer un peu, qui nous vienst tout droit du Brésil. Ainsi donc, en plus d’être le berceau d’un des meilleurs groupes de folk métal celtique (Thuatha de Danann, écoutez ce groupe, vraiment), le pays se paye le luxe de nous proposer une série qui mérite sérieusement le coup d’œil. Et puisque la quatrième et très probable ultime saison est sortie, je peux donc en parler.

 

 

 

 

De quoi ça cause ?

Dans un futur proche, le monde est divisé en deux zones :

• Le Continent, où vivent la grande majorité des gens. Il s’agit ni plus ni moins d’un bidonville géant avec toutes les joyeusetés que cela implique (guerre de gangs, réseaux mafieux, famine, et j’en passe)
• L’Autre Rive, qui bien entendu est l’extrême opposé, à savoir un véritable Eden

Pour accéder à cette Autre Rive, chaque personne aura le droit à une unique chance, durant l’année de ses 20 ans, de passer un test, appelé Processus. Au cours de ce dernier plusieurs épreuves se succèdent, pour au final ne retenir que 3% de la population (d’où le titre). Et si vous cherchiez le rapport avec la culture geek, je reste persuadé que le Processus ferait un excellent jeu en ligne, surtout avec la mode actuelle des Battle Royale.

La première saison est très centré sur ce Processus au travers d’une poignée de candidats, et les trois suivantes développeront plus en détails le reste de monde, que ce soit le Continent ou l’Autre Rive. Le fil rouge de cette histoire étant le bras de fer entre une organisation rebelle, la Résistance, et le contrôle imposé par l’Autre Rive.

Si le parallèle avec la société actuelle est évident (notamment au Brésil où les inégalités sont d’autant plus prononcées), les thématiques soulevées nous pousseront à la réflexion, mais attardons nous dessus dans la partie suivante.

 

 

 

Pourquoi c’est bien ?

Pour commencer, la série ne tombe pas dans le manichéisme des gentils pauvres et des méchants riches. Si ce détail semble évident, il est rare de voir les nuances de gris aussi bien exploitées à l’écran, que ce soit du coté des héros ou des antagonistes. En effet les personnages sont tous très bien développés, si bien qu’il y aura toujours ce petit moment qui nous fera être en accord avec au moins une de leurs actions, y compris chez les plus infréquentables d’entre eux.

Et cette identification est d’autant plus flagrante en première saison. Si on vous offrait l’opportunité de vivre dans un lieu idyllique, jusqu’où seriez vous prêt à aller pour atteindre ce but ? La série aborde des pistes de réponse, et toutes ne sont pas louables, bien que vraisemblables.

Meilleur point fort en mon sens, la série aura tendance à pousser à l’extrême l’expression « la fin justifie les moyens ». Il me sera difficile d’illustrer le propos sans spoiler, donc je me contenterai de dire que très souvent, cela implique de se salir les mains. Et le message est fort : tout le monde peut devenir le salaud qu’il combat, tout n’est qu’une question de point de vue.

Autre thématique présente : le fanatisme religieux. Petit rappel, la série vient du Brésil, pays très sensible sur le sujet. Cependant pas de Dieu ici, mais une idolâtrie du Processus et du Couple Fondateur de l’Autre Rive. Oui, ça cause aussi propagande et culte de la personnalité, c’est ce qu’on appelle avoir une énorme paire de balls.

On trouvera également les effets de l’ambition et des convictions sur les gens au travers de différents personnages, et il est dur de dire si ils seront positifs ou négatifs. La réponse va bien sur varier selon les personnes. Il ne tient qu’à vous de tirer vos conclusions.

 

 

 

En conclusion

Justement puisque l’on aborde le sujet, concluons. 3% a été pour moi une agréable surprise, car bien que se déroulant dans un cadre totalement fictif, les évènements qui s’y déroulent sont tout ce qu’il y a de plus réaliste. N’en déplaise à certains, il n’y a pas le bien d’un coté et le mal de l’autre, et il est très probable que vous soyez entre les deux malgré vous.

Bon n’allez pas vous tailler les veines non plus hein, c’est la dystopie qui veut ça.

 

 

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